Télé club plus, février 2000

 

Cécilia Cara :

 une Juliette douce et déterminée

 

Qu’est-ce que ça fait d’être célèbre à 15 ans ?

Je vais très bientôt en avoir 16 ! Je suis née à Cannes le 5 juin 1984.

 

Oh pardon ! Toi aussi, tu as fait une école de chant ?

J’ai commencé par la danse, à 3 ans. Ma mère prenait des cours et j’ai eu envie de tout essayer : classique, modern jazz. A l’époque, je rêvais d’être danseuse ou plus exactement, d’être sur scène quoi que j’y fasse, chanter comme danser. A 5 ans, je baragouiner du Madonna à la maison, avant de découvrir le chant à l’école, en chorale. J’ai découvert que c’était à la fois un travail et un plaisir. Puis je suis entrée dans une association de spectacle qui m’a permis d’avoir accès à des festivals. Je faisais beaucoup de scène.

 

Il paraît que tu connaissais Damien avant « Roméo et Juliette » ?

Connaître c’est beaucoup dire… En réalité, je l’ai vu une fois, il y a 5 ou 6 ans, pendant un concours de chant dans le sud de la France. Je ne me souvenais pas de son visage mais je me souvenais du petit garçon qui chantait « Pour que tu m’aimes encore » de Céline Dion…

 

Tu participais à beaucoup de concours ?

Régulièrement, oui. A des galas aussi. Puis vers 14 ans, j’ai décidé de faire un pas de plus et de tenter ma chance à la télé. Comme « Graines de stars » semblait un bon tremplin, j’ai envoyé un disque sur lequel j’avais enregistré des reprises de Céline Dion, Whitney Houston, Barbra Streisand…

 

Tu as beaucoup chanté dans le répertoire des voix puissantes. Pourtant, tu parais douce, comme ton personnage de Juliette…

Juliette paraît douce mais elle a une forte personnalité. Elle va s’opposer à ses parents, se tuer par amour… Je mets pas mal de choses de moi comme mon âge, ce qui est très important. Avoir l’âge du personnage, ça permet de se mettre à la place de la personne. J’amène aussi ma force de caractère parce que je suis quelqu’un qui va au bout des choses.

 

C’est toi qui as décidé de te présenter à l’audition ?

Pas du tout ! Après être passée à « Graines de stars », on m’a téléphoné pour me dire que quelqu’un avait laissé une carte pour que je passe le casting de « Roméo et Juliette ». Je ne savais pas de quoi il s’agissait, mais, comme j’avais décidé de ne refuser aucune proposition, j’y suis allée. C’était mon premier casting. Je m’étais préparée à l’échec mais j’y suis allée en pensant à Leonardo Di Caprio. J’avais un peu le trac, comme avant de passer sur scène, mais ça n’était pas un enjeu. Je ne connaissais pas l’ampleur du projet. Et aujourd’hui encore, ça va tellement vite que je n’ai pas le temps de réaliser. Mais pourtant, je suis tout à fait consciente de ce qui se passe.

 

Tu vas au lycée Stanislas à Cannes, celui qu’à fréquenté Nagui. Te fait-on déjà sentir que tu es différente ?

Oh, oui ! Autour de moi, il y a ceux qui apprécient, des jalousies aussi. Mais ma bulle protectrice est solide. J’avais déjà ce genre de problèmes avant « Roméo et Juliette » puisque je chantais sur scène. Ce qui me fait peur, en revanche, c’est le vrai monde du show-business, que ni moi ni mes parents ne connaissons.

 

Et Juliette a-t-elle trouvé son Roméo ?

Pas encore. Et je n’y ai pas vraiment réfléchi. J’ai le temps. Ce que je sais, c’est qu’il lui faudra du charme, de la gentillesse et ce petit quelque chose en plus pour me faire craquer. Pour moi, l’amour est quelque chose qui vient naturellement. Je ne planifie ni mon genre de garçon, ni comment je me comporterais. Et pour le moment, ce n’est pas ma priorité.

 

 

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