Télé club plus, novembre 2000
Philippe D’Avilla
Des trois Rois du monde, Philippe D’Avilla est le seul à ne pas
vous avoir été présenté. Voici en six questions le parcours professionnel d’un
vrai gentil à tête de méchant…
Si j’ai bien compris, le troisième Roi du monde vient de Belgique ?
C’est plus compliqué que ça ! Je suis d’origine italienne. La famille de ma mère est originaire d’un petit village à 30 Km de Vérone. C’est dingue, non ? Mais une grosse partie de mon cœur est en Espagne parce que ma famille par alliance est andalouse.
Tu es né où ?
Le 24 janvier 1973 à Charleroi, en Belgique. Mon père est venu d’Italie et ma mère est italienne de 2ème génération.
Où est passé ton accent belge, alors ?
Mais il n’y a pas d’accent belge ! Et puis, quand on joue comme moi au théâtre depuis l’âge de 12 ans, on perd forcément son accent. Je suis monté sur scène à 9 ans pour les fêtes de l’école. Puis, à 12 ans, j’ai dis : « c’est comédien et rien d’autre ». Ma région est très riche culturellement. J’ai commencé au théâtre en rêvant devant les spectacles de danse. Je rêvais de danse contemporaine. Mais je m’en suis rendu compte très tard. Ma carrière de comédien tournait depuis 5 ou 6 ans dans le théâtre d’avant-garde et contemporain.
Rien à voir avec la comédie musicale !
J’ai tout fait pour y être ! Depuis 15 ans, je travaille le chant et la danse en même temps que la comédie. A 18 ans, je suis parti au Québec où j’ai travaillé pendant 3 années. Puis j’ai eu le choix entre partir aux Etats Unis ou revenir en Europe. J’estimais ne pas être prêt. Donc, je suis revenu. Et puis, j’étais jeune. J’avais 21 ans et je n’avais jamais vécu seul. J’ai préféré revenir chez mes parents. Je suis entré au conservatoire d’art dramatique et en atelier de la chanson. J’ai fait pas mal de téléfilms pour la France, beaucoup de rôles méchants à cause de mon bouc que j’ai depuis 8 ans et de mes cheveux rasés. Mais j’ai aussi fait les costumes de Emilie Jolie, de la mise en scène, des masques, du maquillage, de la lumière… et de la pub. Il y a 3 ans, j’ai décidé d’arrêter le théâtre en Belgique et j’ai couru les auditions.
C’est comme ça que tu as été engagé dans Roméo et Juliette ?
J’étais sur le casting de Notre-Dame de Paris pour la seconde équipe, puis sur la version anglaise. Je faisais partie des trois choisis potentiels. J’ai entendu parler de l’audition à Paris. Mais comme on me proposait quasiment le rôle de Phoebus, je n’ai pas donné suite à Roméo et Juliette. En fait, j’étais sur le casting de quatre spectacles. Jusqu’au jour où un casting de Roméo et Juliette a été fait à Charleroi, à 500 mètres de chez moi. Là, je ne pouvais pas ne pas me présenter. J’ai chanté Monopolis à capella et depuis, je suis heureux !
Si Roméo et Juliette devient international, tu gardes ton rôle ?
Je crève d’envie de créer le rôle de Mercutio en anglais. J’en rêve !