Salut, octobre 2000

 

Les rois du monde

 

         C’est pendant l’été qu’ils ont appris qu’ils étaient numéro un du top avec Les Rois du monde, le deuxième extrait de Roméo et Juliette. Un succès que Grégori Baquet, Philippe D’Avilla et Damien Sargue savourent d’autant plus qu’il couronne, avant tout, le triomphe d’une vraie complicité. En quelques mois, ces trois-là sont devenus in-sé-pa-ra-bles !

 

Damien, tu es le premier de la troupe de Roméo et Juliette à avoir été médiatisé puisque tu as chanté Aimer avec Cécilia. Aussi les lecteurs te connaissent-ils déjà bien. En revanche, Philippe D’Avilla et Grégori Baquet sont encore (presque) des inconnus pour nous…Ca te dirais de jouer les journalistes et de nous les présenter ?

 

Damien : Heu… D’accord, mais si tu m’aides un peu ! Parce que ces derniers temps, j’ai plus appris à répondre à des questions qu’à en poser.

 

Je suis certaine que tu vas très bien t’en sortir.

 

Damien : Moi j’ai su très jeune, vers l’âge de 8 ans que je voulais chanter. Est-ce que ça a été la même chose pour vous ?

Greg : En fait, j’ai toujours baigné dans cet univers parce que mes deux parents sont tous les deux artistes. Mais, au départ, je rêvais d’être plutôt comédien.

Phil : C’est rigolo moi aussi ! D’ailleurs ça ne fait pas si longtemps que je chante professionnellement. Trois ans tout au plus.

 

Damien : Tous les ados ont envie de devenir un jour ou l’autre acteur ou chanteur. Selon vous, qu’est-ce qui fait que pour nous trois ce soit devenu réalité ?

Phil : Moi je sais que j’avais vraiment ça en moi ! La première fois que je suis monté sur scène, j’avais 5 ans. Et, à partir de ce moment là, j’ai saisi toutes les occasions qui se présentaient. Autant dans la vie, j’étais un enfant très solitaire et calme, autant en public je pétais les plombs et devenais hyper extraverti !

Greg : Chez moi, c’était une évidence qu’il fallait apprendre à jouer d’un instrument. Mes parents voulaient que, comme eux, leurs quatre enfants connaissent ce plaisir. Alors, à 6 ans ½, j’ai commencé à prendre des cours de piano au conservatoire. Plus tard, j’ai appris la clarinette, le saxo et des tas d’autres instruments. Mais c’est par hasard, en 4ème, que j’ai vraiment découvert la comédie. Avec un copain, on a monté une pièce de théâtre, Oscar. Comme ça a marché, on l’a joué dans plusieurs établissements scolaires, et puis on a monté d’autres spectacles. Ca m’éclatait d’autant plus que je suivais mes études davantage par obligation que par passion.

 

Damien : Ca, ça nous fait déjà un point commun ! (ils éclatent de rire). A quel moment, précisément, avez-vous su que vous feriez ce métier et pas un autre ?

Greg : A 16 ans, pendant les vacances, j’ai suivi un stage à Megrève. On jouait la comédie, mais on fabriquait aussi les costumes, les décors, on branchait les câbles… J’ai adoré !

Phil : Au départ, je voulais devenir médecin pour apporter du réconfort aux autres, ce qui n’est finalement pas si éloigné du spectacle. Mais à 12 ans, comme Greg, ma classe a monté une pièce de théâtre avec le prof de français. Il s’agissait du Malade imaginaire de Molière. En sortant de scène, j’ai dit à ma mère : « Je veux devenir artiste. » Et là, elle a eu cette réponse géniale : « OK, du moment que tu es heureux mon fils. »

 

Damien : Moi, c’est grâce à ma mère si j’ai découvert cet univers. A propos, vous me parlez tous les deux de comédie, mais si je me trompe, aujourd’hui, c’est avec vous que je chante !

Phil : J’ai toujours aimé ça, bien sûr, mais c’était plus un hobby. Et puis, après avoir tenté des tas d’expériences, comme le théâtre pour enfants, la Commedia dell’Arte, et être parti travailler au Québec plusieurs années, j’ai décidé de prendre sérieusement des cours de chant. Et je suis allé tout seul chanter dans des bars, dans des foires de boudins, partout où on voulait bien de moi…

Greg : J’ai commencé par jouer dans des séries comme Extrême limite, dans lequel j’interprétais le rôle de Mathieu. Mais en parallèle, j’avais formé des groupes avec des potes, et, nous aussi, on se produisait dans des bars. Et puis j’ai été engagé dans les Années Twist, où je suis resté 4 ans.

 

Damien : En fait, on s’est rencontré au tout début de l’aventure Roméo et Juliette, mais je ne sais pas comment vous êtes arrivés là ?

Greg : Tout simplement parce que j’ai téléphoné pour passer une audition.

Phil : Je faisais partie des trois artistes pressentis pour jouer le rôle de Phoebus à Londres et j’avais décroché le rôle, mais je me suis quand même présenté aux auditions de Roméo et Juliette. Quand j’ai su que j’avais été retenu, j’ai fait 4 fois le tour du pâté de maison en hurlant de joie !

 

Damien : Nous sommes très différents les uns des autres, ne serait-ce que physiquement…En même temps, je trouve que l’on se complète bien, non ?

Greg : Différents, pas tant que ça, tous les trois on aime bien faire la fête !

Phil : Il faut nous voir en boîte pour comprendre quelle bande de « chtarbés » on est !

 

Damien : Si on devait se définir les uns, les autres, on dirait quoi ?

Phil : Que tu es le plus calme et le plus romantique de nous trois. Toi, Grégori tu es un peu notre grand frère, celui à qui on demande toujours des conseils.

Greg : On pourrait dire que Philippe est un fonceur passionné.

 

Damien : Et que moi, je suis super heureux de l’entente qui règne entre nous. Je n’en espérais pas autant …

 

 

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