« Les rois du monde vivent au sommet… ». Des paroles prémonitoires : en 3 semaines, « Les rois du monde », 2ème extrait de la comédie musicale « Roméo et Juliette », s’est vendu à plus de 230 000 exemples : Damien Sargue (Roméo), Philippe d’Avilla (Mercutio) et Grégori Baquet (Benvolio) règnent en maîtres sur les charts. « En apprenant que nous étions numéro 1 au top, je suis resté sans voix », plaisante Damien. Après avoir été la doublure de Gringoire et de Phoebus dans « Notre-dame de Paris », ce chanteur démarre à 19 ans une carrière sur les chapeaux de roues. « Aimer », 1er titre extrait de la comédie musicale qu’il interprétait avec Cécilia Cara, s’était déjà arraché à plus de 700 000 exemplaires. Pour « Les rois du monde », la belle Juliette s’est éclipsée le temps d’une chanson. Cette fois, Roméo chante sa hargne contre les gens du pouvoir, accompagné de ses deux acolytes, Mercutio et Benvolio. Les trois éphèbes, complices dans la vie comme dans l’œuvre de Shakespeare, savourent ensemble leur triomphe et attendent avec impatience le 19 janvier 2001, jour de la première représentation au Palais des Congrès à Paris.
Crâne rasé, petit bouc, regard sombre et moqueur, Philippe d’Avilla a immédiatement attiré l’œil de Gérard Presgurvic, l’auteur compositeur de la comédie musicale. En participant à l’aventure Roméo et Juliette, cet italo-belge de 27 ans avoue être sur un petit nuage. « J'ai toujours rêver d’allier mes 2 passions : le chant et a comédie. » A 12 ans, il signe son premier contrat dans une troupe de théâtre. Plus tard, la musique et le chant prennent le pas sur la comédie. Philippe se produit dans des cafés-concerts où il reprend –déjà- des titres extraits de comédies musicales.
Grégori, lui, a toujours baigné dans le milieu artistique. Son père, Maurice Baquet, célèbre comédien et musicien, l’installe devant un piano dès son 6ème anniversaire. Suivant les traces de son père, il monte sur les planches, joue « L’arlésienne », au côté de Jean Marais, « Phèdre » et « Hamlet ». Puis il rejoint la troupe de Roger Louret : « Années twist », « Années zazou », « Années 80 ». Après quelques films dont « La reine blanche », de Jean Loup Hubert, un rôle dans la série « Extrême limite » et une douzaine de téléfilms dont « Une femme d’honneur » avec Corinne Touzet, Grégori souhaite, à 29 ans, passer aussi derrière la caméra. « Pour l’instant, je me consacre entièrement à la comédie musicale, concède-t-il. C’est un rêve de gosse pour tous les trois. »
Pour Gérard Presgurvic aussi. Et si son spectacle remporte le même succès que celui de se chansons, l’heureux auteur compositeur de « Roméo et Juliette » pourra bientôt crier, à l’instar de James Cameron, réalisateur du film « Titanic » : « Le roi du monde, c’est moi ! ».