Too
Much, janvier 2001
UN TRIO DE RÊVE
LES ROIS DU MONDE
Ils
ont fait exploser le top tout l’automne. Damien Sargue, Philippe D’Avilla et
Grégori Baquet sont encore les rois du monde. Alors que la date fatidique du
coup d’envoi de Roméo et Juliette approche à grands pas, Too Much
a rencontré ces trois kings.
Le jour J se rapproche, où en est la joyeuse équipe de Roméo et Juliette ?
Damien : Les répétitions ont commencé à la mi-octobre. Auparavant, nous avons enregistré Noël ensemble pour l’association Ensemble contre le sida. Les trois comédies musicales sont réunies pour ce disque.
Ce n’est donc pas la guerre entre les comédies musicales ?
Damien : Absolument pas. On nous pose souvent la question. Mais il n’y a aucune raison. Quand deux films sortent en même temps, il n’y a pas de compétition. Les trois comédies musicales ne racontent pas la même histoire, elles sont différentes. A New York ou à Londres, il y en a des dizaines à l’affiche et il n’y a pas de guerre. Pourquoi y en aurait-il une ici ?
Parlons
de ton côté Roméo, quel est pour toi le plus beau moment d’amour ?
Damien : Le premier moment. Quand tu découvres la personne, son caractère, sa façon de vivre. Tu découvres ses mains, son corps. Le premier baiser est un moment magique. Toutes les premières fois dans un couple sont exceptionnelles. Et puis il n’y a pas de train-train qui s’installe. Il ne faut pas le laisser s’installer en tous les cas. Car après, l’amour reste toujours aussi beau. Mais je crois que le plaisir de la découverte est fondamental.
Es-tu impatient de monter sur scène ?
Philippe : Oui ! Terriblement. Voilà plus d’un an que le casting est terminé, on a enregistré le disque, on est en promo, certes on s’éclate, mais la grosse envie, c’est la scène. On a tous hâte d’y être.
Ton personnage, Mercutio, te ressemble-t-il ?
Philippe : Je n’ai pas cette peur de la vie comme lui. Mais j’ai beaucoup de points communs. Comme lui, j’aime mordre la vie à pleines dents et à vivre à 150 à l’heure.
Est-ce le rôle de tes rêves ?
Philippe : Un rôle comme celui de Mercutio, c’est un cadeau pour un artiste. C’est le plus beau rôle que Shakespeare ait écrit. Si on m’avait demandé d’en choisir un, j’aurais pris celui-là. En plus, comme je suis le premier à mourir dans la pièce, c’est moi qui prépare le café pour les autres.
Comme le héros de la pièce, es-tu déjà allé très loin par amour dans ta vie personnelle ?
Philippe : J’aurais voulu, mais je n’ai pas rencontré la personne pour qui faire ce genre de sacrifice. Mais si un jour cela arrive, je sais que je serais capable de le faire.
Est-ce qu’on se sent les rois du monde quand on est numéro 1 du top ?
Grégori : Alors là, pas du tout. D’ailleurs, je ne me rends vraiment pas compte de ce que cela représente. Bon, cela signifie qu’il y a un certain nombre de gens qui écoute le disque chez eux, mais tant que je ne les ai pas devant moi dans une salle de spectacle, je ne me rends pas compte. Mon métier c’est la scène.
Roméo et Juliette meurent par amour, est-ce encore possible en 2000 ?
Grégori : Bien sûr. Malheureusement, cela existe toujours. Et nous voulons montrer dans cette histoire, que la ségrégation des familles ou des peuples est une chose stupide et que l’amour est toujours plus fort. J’ai lu récemment l’histoire d’un père sénégalais qui avait séquestré sa fille parce qu’elle vivait une histoire d’amour avec un blanc. Comme quoi cette histoire est toujours actuelle et le message qu’elle contient n’est pas désuet.