Gala, janvier 2001
« Roméo et Juliette – l’Album
photos des amants de Vérone »
Damien Sargue et Cécilia Cara sont les deux héros de la comédie
musicale la plus romantique de l’année. A partir du 19 janvier, sur la scène du
Palais des Congrès, ces chanteurs à peine sortis de l’adolescence seront à la
tête d’une superproduction encore grandiose que Notre-dame de Paris. Mais leur
sérénité reste intacte.
Damien :
« J’étais un gros bébé de 4 kilos qui, pendant 18 mois, ne dormait pas la
nuit sauf dans les bras de sa mère. A 8 ans, dans une discothèque de Caen, j’ai
commencé à chanter en public. Les année suivantes, je m produisais tous les
étés dans la résidence « Les Apaganthes », à Cannes, où je passais
mes vacances. Et de retour à l’école, je continuais à rêver ma vie. »
Cécilia :
« Bien que fille unique, j’ai toujours eu une vie de famille intense. A
Annecy, chaque été, je retrouvais tous mes cousins dans la maison de mes
grands-parents. J’ai été très tôt passionnée de danse. Dès l’âge de 3 ans ½,
mes parents m’ont inscrite dans un cours de danse classique et de modern jazz.
Six mois plus tard, je montais sur scène avec mon costume de papillon. Il m’a
donné des ailes pour la suite. »
Elle vient juste d’avoir 16 ans, il en totalise à peine 19. Et sur leurs frêles épaules repose la version contemporaine du plus célèbre des drames de Shakespeare « Roméo et Juliette ». Une superproduction de Gérard Louvin et Daniel Moyne, une aventure musicale sans précédent qui réunit 13 chanteurs solistes et une cinquantaine de danseurs, saltimbanques et acrobates… Pourtant, moins de 2 semaines avant la générale et alors qu’ils répètent plus de 10 heures chaque jour, impossible de déceler sur le visage de Damien Sargue et Cécilia Cara le moindre signe d’émoi ou de nervosité. Au contraire, leurs yeux pétillent, ils affichent un air malicieux, et la gaieté qui les habite est a preuve que l’insouciance est décidemment l’apanage de la jeunesse.
Mais c’est aussi la seule attitude raisonnable en la circonstance. Si l’on en juge par le succès remporté par Roméo et Juliette avant même le lever de rideau, leur avenir s’annonce radieux. Avec 250 000 places déjà vendues, la salle du Palais des Congrès, affiche complet jusqu’en avril prochain. De plus, 1 million de fans se sont rués sur l’album studio de Roméo et Juliette, et le coffret de l’intégrale de la comédie musicale s’est arraché à 80 000 exemplaires en 10 jours. On est, certes, encore loin du score faramineux de « Notre-dame de Paris » qui, avec 8 millions de disques vendus dans le monde, et 1,7 millions de spectateurs, reste le record toutes catégories vendues. Mais avec le temps, Gérard Presgurvic, l’auteur-compositeur de ce nouvel événement musical, peut néanmoins égaler sinon surpasser son illustre devancière. D’autant plus que le début des répétitions, au mois d’octobre, -chant, essayages, réglages de lumière, chorégraphies- aucun détail de cette fresque grandiose de 2 heures et quart n’a été négligé. Les décors, fabriqués en Italie, ont nécessité 6 mois de construction. Dominique Borg, « césarisée » pour son travail sur « Camille Claudel », a crée 200 costumes confectionnés dans des kilomètres de soie venue de Lyon, et Redha a dirigé la mise en scène de Roméo et Juliette. Enfin, le choix de Damien Sargue et Cécilia Cara pour interpréter les amants de Vérone s’avère particulièrement judicieux. Ils possèdent la grâce, la beauté, le talent et la candeur propres à enthousiasmer les foules. Et entre la jeune cannoise encore inconnue il y a un an et le play-boy normand, qui a fait chavirer le cœur d’Hélène Ségara, l’entente sur scène est parfaite, même si leurs différences physiques et morales sont aussi tr anchées que pouvaient l’être celles des Capulet et des Montaigu.
Elle est une élève modèle, sage. Il fut un petit garçon rêveur et indiscipliné. Elle est timide, il est volontiers séducteur. Elle avoue ne pas avoir de fiancé et préfère visiter les églises parisiennes plutôt que de s’afficher dans les bars ou les restaurants à la mode. Les noctambule sont souvent l’occasion de croiser la silhouette longiligne de ce jeune dandy, qui affirme ne « pouvoir vivre que s’il aime et est aimé en retour », dans tous les clubs selects de la capitale. Signe révélateur : de nombreux fans pensent que Roméo et Juliette, s’ils avaient vécu aujourd’hui, n’auraient sans doute pas été très différents de Damien et Cécilia… De bon augure donc pour la suite du spectacle.