Télé star n° 1269, 22 janvier 2001

 

Ne manquez pas la comédie musicale événement

 

Roméo et Juliette

 

Les secrets d’un triomphe

 

C’est sans nul doute l’histoire d’amour la plus célèbre du monde. Cette fois, c’est en chanson et sur la scène parisienne du Palais des Congrès, que Roméo et Juliette, grâce au talent d’un auteur de tubes, se vouent une passion éternelle…

 

« Leurs voix ont déjà conquis le public. Leur album et singles atteignent des ventes record. »

 

            L’intrigue, librement inspirée de la pièce de Shakespeare, le monde entier la connaît. Et pourtant, ce spectacle est le plus attendu en ce début de troisième millénaire. Avant même le soir de la première, la rumeur d’une réussite magistrale circulait dans Tout-Paris tandis que « Roméo et Juliette, de la haine à l’amour » affichait déjà un nombre de records impressionnants. La musique d’abord, signée Gérard Presgurvic, avec « Aimer » (depuis le 8 avril dernier, au classement Ifop des 100 meilleures ventes 2000 de singles), « Les rois du monde » (2ème place au même classement depuis le 29 juillet 2000) et « Vérone » (le titre d’ouverture du spectacle, dont le single en vente depuis le 21 novembre a déjà atteint la 16ème place du classement). Ces chansons sont sur toutes les lèvres. Quant aux acteurs, Damien Sargue – Roméo et Cécilia Cara – Juliette, ils ont été propulsés stars avant même que le rideau ne se lève sur eux. Phénoménal, l’événement l’est à plus d’un titre : les décors, réalisés en Italie, et les costumes – le travail de la styliste a exigé la fabrication à Lyon de kilomètres de soie -, voilà des mois qu’on les peaufinait en secret. La troupe ne les a découverts que quelques jours avant le grand soir.

 

« En incarnant les amants de Vérone, ces deux débutants, qui allient fraîcheur et enthousiasme, réalisent leur rêve : chanter et jouer la comédie. »

 

Un spectacle inédit en France

            Il aura donc fallu attendre ce 19 janvier 2001 à 20H30 précises pour découvrir l’œuvre dans son ensemble et juger du résultat. Jusqu’à la dernière minute, les sous-sols parisiens du Palais des Congrès bruissaient d’une effervescence rare. Chant, danse, essayages, lumière, déplacements sur scène… depuis le début du mois d’octobre, chacun y travaillait d’arrache-pied. « Mon désir est d’emmener les spectateurs dans un univers très esthétique et romantique, confie le compositeur qui réalise ici un rêve vieux de 20 ans. J’adore cette alchimie parfaite entre la chanson, la danse et la musique. J’&vais même écrit une comédie musicale à 15 ns. Mais ce genre de spectacle était jusqu’alors encore absent de la culture française. » Pourtant, à 47 ans, Gérard Presgurvic n’en est pas à sa première création musicale. Il compose pour Elsa, Alain Souchon et signe en 82 « Chacun fait c’qui lui plaît » pour Chagrin d’amour. Mais son nom est avant tout indissociable de celui de Patrick Bruel, le parrain de « Roméo et Juliette ». En proposant au chanteur « Marre de cette nana là », « Casser la voix », « Alors regarde » et « Qui a le droit », Gérard Presgurvic lui offre ses plus grands tubes. Bref, pour beaucoup, il est la signature qui mène au succès. Aussi, lorsqu’en mais 1998, surfant sur le raz-de-marée de « Notre-dame de Paris », il frappe à la porte de Glem Production avec le synopsis « Roméo et Juliette, de la haine à l’amour » et déjà quelques mélodies écrites, Gérard Louvin et Daniel Moyne l’écoutent attentivement. Moderniser les personnages sans trahir l’œuvre : tel est le but recherché. Les Montaigu, parents d’un Roméo doux et insouciant, deviennent de nouveaux riches. Les Capulet et leur Juliette, une adolescente romantique et exigeant, des nobles. « Il était impossible de mettre ce drame en musique sans en apporter une nouvelle lecture. Les puristes vont hurler. Tant pis ! » Les producteurs, eux, sont conquis.

Début 1999, Presgurvic se met au travail : écriture (le 11 décembre dernier sortait le double album avec la totalité des chansons – soit 35 titres) et casting – sur les 800 comédiens auditionnés, seulement 11 seront à l’affiche : « Nous voulions recruter des artistes inconnus et français de préférence, expliquent les producteurs. Histoire de ne pas rapatrier tout le Québec à Paris ! » Pour l’auteur, « il fallait que les comédiens possèdent les qualités de leur personnage : candeur, beauté et courage. Damien est apparu comme une évidence dès que nous l’avons sur scène. Quant à Cécilia, elle s’est imposée au fil des répétitions. » Le 14 février 2000, le jour de la St Valentin, amour oblige, la presse découvre, au Palais des Congrès, la troupe et 9 des premières chansons. La machine est en route et ce n’est que le début… 11 mois plus tard, les ventes globales, albums et singles confondus, dépassent 4,5 millions d’exemplaires. Plus de 310 000 spectateurs ont déjà réservé leur place pour le spectacle qui sera à l’affiche jusqu’à la fin du mois de mai 2001, reviendra cet été ainsi que durant les fêtes de fin d’année 2001. Une aventure dont Cécilia et Damien ont, paraît-il, mesuré l’ampleur en visitant Vérone, la cité des amours de Roméo et Juliette.

 

Itinéraire

 

Cécilia Cara (16 ans)

Juliette, une graine de star…

 

-         Sa ville natale

Cannes. Cécilia et Damien s’y sont croisés pour la première fois, il y a 7 ans, sur la scène du « Concours de la chanson française ».

 

-         Ses débuts

Depuis l’âge de 4 ans, elle a tout essayé, danse classique, modern jazz, chant en chorale, en groupe, en solo.

 

-         Pourquoi elle ?

Deux semaines après son passage à « Graines de star », l’émission de M6, elle est appelée pour le casting et s’y impose.

 

-         Ses amours

Aucune… Studieuse, elle préfère se consacrer à sa scolarité par correspondance. Cécilia est en première te veut passer le bac.

 

 

Damien Sargue (19 ans)

De Phoebus à Roméo…

 

-         Sa ville natale

Caen, même si ses parents sont originaires d’Espagne pour l’un, de Bretagne pour l’autre.

 

-         Ses débuts

A 8 ans, alors qu’il rêve de faire du judo, sa mère l’inscrit dans une école de variétés.

 

-         Pourquoi lui ?

Il est la doublure de Gringoire et Phoebus dans « Notre-dame de Paris », dont il a assuré 80 représentations. C’est donc sur scène que les ^producteurs le remarquent.

 

-         Ses amours

Depuis sa relation affichée avec la chanteuse Hélène Ségara, dont il est séparé, Damien s’est promis de « ne plus livrer sa vie privée au public ».

 

 

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