Super star n°11

 

Sébastien Chato

 

Dans le livret qui accompagne le CD de Roméo et Juliette, le Comte Capulet, père de Juliette, est présenté en ces termes : homme dur et autoritaire. Sa seule faiblesse est son amour fou et possessif pour sa fille. En voulant la marier de force au Comte Pâris, il la perdra...

Le cinquième extrait du spectacle musical qui se tient actuellement au Palais des congrès, est justement « Avoir une fille », la magnifique déclaration d'amour d'un père pour sa fille. C'est Sébastien Chato qui prête sa voix au Comte Capulet dans une interprétation pleine de conviction et de sensibilité. Ce single est d'ailleurs entré directement à la 23e place du top...

 

Quels sentiments vous animent quand vous interprétez « Avoir une fille » ?

C'est une grande douleur tous les soirs. Je me mets dans la peau de tous les papas du monde. J'imagine ce qu'on peut ressentir. Je pense beaucoup à mon propre père quand je la chante. La première fois que je l'ai interprétée, je la lui ai dédiée. Si je suis dans ce métier, c'est grâce à lui. Il a tout fait pour que je réussisse... Avec ce titre, on va sans doute toucher un public plus adulte

 

Vous êtes devenu populaire grâce à La classe que diffusait France 3 tous les soirs. Qu'avez-vous fait après la disparition de cette émission ?

Je me suis consacré à ma carrière solo. En 1993-1994, j'ai eu pas mal de succès avec la reprise de « Caruso » et avec une ballade intitulée « Angelina ». J'ai enregistré un album en espagnol avec lequel je me suis produit en Espagne, en Amérique du sud, au Liban, en Jordanie, en Egypte... Chanter au pied des pyramides a été un moment inoubliable. J'ai également été le seul européen à être invité à chanter lors de la première fête organisée à Beyrouth après la guerre. Et bien sûr, j'ai tourné un peu partout en France.

 

Comment avez-vous été conduit à participer à l'aventure de Roméo et Juliette ?

En 1998, au retour d'une série de concerts en Guadeloupe, je suis allé voir mon frère Sandro à son studio. Il est devenu un grand arrangeur, des albums d'Hélène Segara entre autres. J'y ai retrouvé deux de nos amis marseillais, Yann et Véro qui cherchaient l'adresse parisienne de l'audition pour Roméo et Juliette. Je leur ai proposé de les y conduire. Quand ils se sont inscrits, ils m'ont poussé à en faire autant. Pourtant, je ne me sentais pas à ma place parmi ces jeunes. Et puis j'ai appris qu'on cherchait quelqu'un pour le rôle du père de Juliette...

 

Comment s'est passé votre audition ?

Lorsque je me suis retrouvé face à Gérard Presgurvic, j'ai fermé les yeux, et j'ai chanté « Imagine », une chanson de ma composition. Quand je les ai rouverts, j'ai vu qu'il avait été sensible à ma prestation. J'ai tout de suite senti que je repartais pour une nouvelle aventure. A l'époque, je vivais à Marseille. J'ai fait mes bagages et je suis revenu à Paris pour commencer les répétions.

 

Comment se passe la vie en troupe ?

Il y a vraiment une très bonne ambiance. On forme une grande famille. On s'est soudé en tournée. Il vaut mieux car on passe plus de temps entre nous qu'avec nos proches.

 

Jusqu'à quand vous produisez-vous à Paris ?

Jusqu'au 30 décembre. Puis, à partir du 24 janvier, nous serons en tournée à travers la France, jusqu'à fin juin. Ensuite, il est prévu que nous allions jouer au Canada, en Russie, au Liban, à Las Vegas...

 

Que faites-vous pour vous maintenir en forme ?

Je fais du footing, de la natation. Et, de temps en temps, je vais jouer au foot le dimanche avec des potes.

 

Vous devez être supporter de l'O.M....

Je l'ai été. Je ne le suis plus depuis que mon neveu, Pancho Abardonado, est parti jouer à Lorient. Je suis devenu supporter des Merlus.

 

Avez-vous des projets pour l'après Roméo et Juliette ?

Je vais sans doute enregistrer un album. J'en suis au stade des maquettes. J'ai envie de jouer au latin lover avec un répertoire qui se situerait entre Julio Iglesias et Luis Miguel.

 

 

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