Super stars, janvier 2002

 

Les coulisses du spectacle

 

Depuis 2 ans, la troupe de Roméo et Juliette se retrouve 6 jours sur 7, à Paris ou ailleurs, pour charmer des milliers de spectateurs. Super stars s’est glissé pour vous, dans les coulisses du Palais des Congrès et vous a concocté ce reportage photos exclusif.

 

18 heures

            Les couloirs des coulisses du Palais des Congrès se réveillent. Les 13 chanteurs et 35 danseurs et acrobates de la troupe de Roméo et Juliette arrivent les uns après les autres. Dans quelques minutes, ils commenceront à se faire maquiller et coiffer. Une organisation bien rodée après 2 ans de spectacle. Devant les miroirs, entre les mains des maquilleurs Bernard Pontier, Fabrice Pinet et Stéphane Haber, on retrouve d’abord Lady Capulet (Karoline Blandin), Lady Montaigu (Eléonore Beaulieu) et la Nurse (Réjane Perry). Dans leurs peignoirs brodés à leur nom de personnages, les 3 femmes se font grimer durant de longues minutes, participant chacune à sa façon à leur transformation, prenant même parfois la pause pour nous. Autour, les anseurs esquissent quelques pas, attendant leur tour. A la coiffure, les cheveux sont lissés ou crêpés, nattés ou relevés.

 

19 heures

            Cécilia Cara arrive dans la salle de maquillage et de coiffure. Mordant dans son sandwich à pleines dents, elle prend des nouvelles de tout le monde, passe quelques minutes avec chacun. Elle est vêtue d’un pantalon kaki et d’un tee-shirt vert, ses cheveux sont libres dans son dos. La transformation en Juliette n’a pas encore commencé. On lui demande à quelle heure elle va se faire maquiller et elle nous explique qu’elle commencera, toute seule, dans quelques minutes : effectivement, la jeune fille va s’installer devant un des miroirs, dans un coin, à côté d’Eléonore Beaulieu. Lady Montaigu est en train de feuilleter le numéro de Super stars d’octobre dans lequel elle découvre une interview des Rois du Monde et de Juliette, réalisée à Montréal lors de leur tournée promotionnelle de septembre. Concentrée devant la glace, Cécilia se tait, cherchant probablement un peu de repos pour uniformiser les traits de son visage osé, elle s’attaque à ses paupières. Un peu plus loin, sa doublure passe au maquillage. Au cas où.

 

19 heures 30

            Philippe d’Avilla vient d’entrer dans la grande salle. Il salue les uns après les autres, ceux qu’il n’a pas encore croisés dans les couloirs. Il nous reconnaît mais ne se souvient plus où l’ s’est vus. Lorsque nous lui rappelons notre entrevue à Montréal, il prend des novelles. Nos lui expliquons que nous sommes là pour un reportage et il nous précise que lui aussi se maquille seul, dans sa loge, qu’il partage avec Grégori Baquet. Mais il nous propose de venir vers 20 heures, au moment où il se prépare. Le rendez-vous est pris.

            Le Prince de Vérone est arrivé. Imposant par sa taille et sa carrure, Frédéric Charter n’a de l’inaccessible que le paraître. Il se prête volontiers au jeu des photos, nous propose même parfois de prendre la pause. Après un maquillage rapide, il s’en retourne dans les couloirs. On le reverra un peu plus tard, vêtu de son costume, tout aussi imposant que lui.

 

19 heures 45

            Les minutes passent et les artistes se succèdent dans la grande salle de maquillage et e coiffure. Il est parfois difficile de les reconnaître du premier coup. Il est aussi compliqué de les prendre tous en photos. Le timing est serré pour eux. Nous vivons une véritable chasse au trésor pour être là au bon moment. On vient de reconnaître Sébastien Chato, à demi vêtu de son costume de scène. Le Comte Capulet passe rapidement au maquillage. Sa transformation est rapide. Il discute ave notre photographe quelques instants, garde la pause pour une photo et s’en retourne dans sa loge se concentrer et finir de s’habiller.

 

19 heures55

            Il est temps pour nous de monter voir Philippe d’Avilla. Entrant dans sa loge, où installé devant sa glace, il a commencé à se maquiller, nous croisons Grégori Baquet, qui lui, va passer entre les mains d’un professionnel. Le temps nous est compté si l’on veut avoir des photos de 2 des rois du monde. Très concentré, Philippe ne se laisse pas perturber par le photographe qui tourne autour de lui, tentant de trouver les meilleurs angles possibles. Quelques minutes nous suffisent pour avoir « la » bonne photo, celle qui capte le regard si particulier du comédien. Nous le remercions rapidement avant de reprendre l’ascenseur qui nous ramènera à la salle de maquillage.

 

20 heures 05

            La grande salle de maquillage est toujours aussi animée. Grégori Baquet, qui a retrouvé sa couleur de cheveux (il était blond platine lors des représentations du printemps), a pris sa place devant un miroir. Ce soir, Benvolio aura une légère barbe. Impassible, en pantalon de scène et tee-shirt, Grégori fixe son reflet. L’heure de l’entrée en scène approche.

            Le Frère Laurent (Jean-Claude Hadida) est passé saluer quelques uns des membre de la troupe encore au maquillage. On n’aura pas de photos de lui. A peine arrivé qu’il est déjà reparti, comme Tybalt (Tom Ross), le Poète (Serge Leborgne) ou Pâris (Essaï) que l’on n’arrivera pas à inclure dans la pellicule, ou à peine. Tout va trop vite. Pour eux comme pour nous.

 

20 heures 15

            Nous montons à l’étage du « stage » (la scène), là où Cécilia et Damien se font coiffer, là où se fait le « microtage », là aussi où passent tous les artistes pour les raccords entre scènes. A peine sortis de l’ascenseur, on entend des échauffements de voix. Cécilia, Philippe et les autres chantent « Le temps des cathédrales », la chanson phare de Notre-dame de Paris, l’autre comédie musicale qui a remplit aussi le Palais des Congrès. Est-ce qu’on se serait trompé de spectacle ? Chacun leur tour, les chanteurs passent entre les mains des techniciens. On leur accroche leur micro et l’on effectue les derniers réglages. Quelques encouragements mutuels en attendant la levée du rideau. De l’autre côté du rideau, la salle s’est remplie petit à petit. Réglée comme du papier à musique, la troupe est prête en temps et en heure, sans stress apparent.

 

20 heures 30

            Les lumières se sont éteintes et les premiers accords de l’introduction se font entendre. « Toutes les histoires commencent pareil. Rien de nouveau sous la lune. Pour qu’une étoile s’éteigne, il faut qu’une autre s’allume… Toutes les histoires ont leur histoire… Voici celle de Roméo et Juliette »…

            Un peu à la manière de Bruno Pelletier et ses confrères dans le rôle de Gringoire, qui entame Notre-dame de Paris par « Le temps des cathédrales », Frédéric Charter a la lourde tâche d’interpréter la première chanson, « Vérone ». Les spectateurs sont captivés. Il y a tellement à voir. On voudrait avoir le temps de s’attarder sur un costume que déjà, il n’est plus là. Les chorégraphies de Redha sont magnifiques et parfaitement orchestrées.

            En coulisses, notre photographe réussit enfin à avoir une photo de Roméo. Toujours anxieux avant de monter sur scène, Damien Sargue préfère le calme de sa loge aux couloirs agités du Palais des Congrès. Mais, bon joueur, il prend le temps de poser pour notre objectif.

            Les chansons du premier acte se succèdent. Entre 2 chansons, Cécilia, Damien, Grégori, Philippe et les autres se font recoiffer, éponger, remaquiller, réajuster leurs costumes et leurs micros. L’effervescence est à son comble. Des biscuits sont disposés dans une corbeille pour les petits creux et les baisses d’énergie. Avant d’entrer en scène, Eléonore Beaulieu se concentre. Elle se fait réchauffer la voix par des doigts de professionnels.

 

21 heures 40

            L’heure de l’entracte a sonné. Tout le monde se disperse un peu dans les couloirs, à travers les 3 étages où sont réparties les loges, la salle de maquillage et la scène. Nous croisons Damien Sargue qui se dirige vers sa loge et qui gentiment vient échanger quelques mots avec nous. Au stage, Cécilia, Philippe et Eléonore grignotent un peu de chocolat tout en chantant. La bonne humeur est là. L’ambiance est celle d’une grande famille heureuse d’être réunie. La complicité entre tous les membres de la troupe est évidente.

 

22 heures

            Le deuxième acte débute. C’est la dernière ligne droite de la soirée. Comme ils ne ressentaient aucune fatigue, tous continuent à assurer le show, à s’amuser, à plaisanter sans discontinuer. Les minutes passent vite. Roméo meurt et Juliette se suicide à son tour. Lady Capulet et Lady Montaigu vont entamer la dernière chanson du spectacle. S’ensuivront les rappels (« Aimer » et « Les rois du monde » repris par toute la troupe) et les saluts.

 

23 heures 30

            Le rideau se baisse et les lumières se rallument. Pendant que la salle va se vider, en coulisses, on peut se laisser aller. Les micros sont remis aux techniciens et les artistes regagnent leur loge avant de retrouver les quelques privilégiés qui ont un « passe back stage » pour les coulisses, pour une séance d’autographe. Réjane Perry, la Nurse, ne prend, elle, même pas le temps de se changer.

 

Minuit

            Nous remballons notre matériel et nous nous éclipsons discrètement. Nous aurions voulu saluer tous les artistes mais déjà, les fans les entourent. De ce spectacle, nous garderons pourtant en mémoire la gentillesse, la patience et la générosité de tous : techniciens, maquilleurs, coiffeurs, danseurs et chanteurs.

 

 

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