« ROMEO ET JULIETTE –
200 000 Places sont déjà réservées »
Le 19 janvier, Cécilia Cara
et Damien Sargue seront sur scène pour
incarner le plus célèbre couple d’amants dans la comédie musicale signée Gérard Presgurvic.
Pour la troupe entière de « Roméo et Juliette », la comédie musicale de Gérard Presgurvic, c’est la dernière ligne droite ! En effet, tandis que le rideau s’est déjà levé sur « Les mille et une vies d’Ali Baba » et « Les dix commandements » au Zénith et au Palais des Sports, c’est dans les sous-sols du Palais des congrès que s’assemblent en ultimes répétitions les pièces de ce qui sera une fresque grandiose, dès le 19 janvier 2001 et ce jusqu’au mois de mai.
A priori, les producteurs Gérard Louvin et Daniel Moyne ont d’ores et déjà de quoi se réjouir au vu des chiffres de vente des disques : 900 000 exemplaires du premier single « Aimer », 1 200 000 du second « Les rois du monde », et 700 000 albums ! Sans compter un record battu : plus de 200 000 fauteuils réservés. Du jamais vu dans l’histoire du spectacle français.
De bons augures planent donc au-dessus du balcon de Roméo (Damien Sargue, 19 ans) et de Juliette (Cécilia Cara, 16 ans). Mais ni eux, ni les cinquante personnes qui seront sur scène chaque soir ne se reposent sur ces lauriers fraîchement coupés. Au contraire ! Les répétitions, depuis le début du mois d’octobre, se sont intensifiées. Chants, danses, essayages, réglages des lumières, déplacements sur scène, rien n’est laissé au hasard.
Mais si ce travail de fourmis précautionneusement tenu éloigné des regards extérieurs, au cœur même de cette cellule de création, c’est l’effervescence. Dominique Borg, « césarisée » pour son travail sur « Camille Claudel », a créé les 200 costumes qu’elle a fait confectionner dans des kilomètres de soie venus de Lyon. Quant aux décors (pour lesquels il faudra, en tournée, dix semi-remorques de 35 tonnes), ils ont été fabriqués en Italie et ont nécessité six mois de construction. Comme on le voit, l’investissement financier et humain est de taille, à la hauteur, espère-t-on, du plaisir que le public y trouvera.
En tous les cas, pour les douze comédiens chanteurs et pour Cécilia et Damien, les deux plus jeunes de la troupe, l’aventure est d’ores et déjà la plus exaltante de leur existence, même si elle a nécessité quelques sacrifices. En effet, Cécilia, née à La Bocca, près de Cannes, a dû quitter son lycée (sans toutefois interrompre ses études, qu’elle tient à poursuivre par correspondance) et venir, avec sa maman, s’installer à Paris. « Parfois, confesse-t-elle, je m’y sens un peu seule. Mes copines et ma famille, et même certains de mes profs me manquent ! ». C’est pourquoi elle attend avec encore plus d’impatience que tout autre le soir de la générale puisque tous ces êtres chers ont promis de faire le déplacement.
Damien, lui, hier doublure de Patrick Fiori et de Bruno Pelletier dans « Notre Dame de Paris », connaît déjà bien le monde du show-business. Mais s’il refuse de renoncer à sa liberté de mouvements, en continuant par exemple, à fréquenter les fast-foods, la perte de son anonymat lui a joué récemment quelques tours dans sa vie privée dont certains journaux se sont fait écho. Pourtant, il le jure haut et fort : Pas question, pour un empire, de céder sa place à quelqu‘un d’autre !